FAITES VOS JE !

Proposition 1
Classes de seconde

Lien avec le programme d'enseignement


Figuration et image : raconter en mobilisant langages et moyens plastiques.
Cette proposition présente des langages et des moyens liés à l'image photographique, et questionne les liens entre intention, moyens et effets produits. En quoi les éléments de construction d'une image peuvent ils donner du sens ?


Création à plusieurs plutôt que seul :
Vous concevez l'image, mais vous la faites faire par quelqu'un d'autre..
Qui est l'auteur de l'image ?


Réalisez une production plastique qui donne sens à cette
proposition.
Nature de votre réalisation : une photographie numérique.
Vous porterez une attention toute particulière aux éléments de construction de l'image (composition, cadrage, point de vue), à ​​la pose , et la mise en scène afin de réaliser un autoportrait qui révélera votre singularité.

La composition est l’organisation des éléments visuels à l’intérieur des limites d’une image.
Elle s’envisage comme pratique et réflexion au moment de la réalisation de l’image ou comme sujet de l’analyse d’une image existante. Les éléments visuels pris en considération pour composer l’image : la forme du cadre et ses proportions la ligne : le chemin visuel qui permet à l’œil de se déplacer dans le tableau la direction : les itinéraires visuels la forme : un espace géométrique ou organique la couleur et le ton : avec leurs diverses valeurs et intensités les lumières et ombres les dimensions et proportions des formes les unes avec les autres la perspective : l’expression de la profondeur
la mise au point (net/flou)


2 SÉANCES

- Recherche active d'idée : Quelle pose, quelle mise en scène, comment vais-je construire mon image ?
Croquis, annotations de votre projet, sur votre carnet de recherches. Ils seront le plus détaillé possible.

- Prise de vues réalisée par un camarade à partir de votre carnet de recherches , édition et enregistrement sur netboard.
- Références culturelles, visionnage et évaluation. Il vous sera demandé de choisir une œuvre d'art, parmi celles proposées ou dans votre culture personnelle, d'en détailler quelques caractéristiques en lien avec votre propre réalisation (en commentaire sur cette page).



Repères de compréhension et de réussite


Ma réalisation est-elle en accord avec mon intention :
Les opérations plastiques* que j'ai mises en œuvre sont-elles cohérentes en fonction de ce que je voulais donner à voir ?
L'image produite par mon camarade à partir de mes indications correspond elle à ce que je voulais ?
Ai-je mené mon travail à terme, en réajustant si nécessaire ?
*Il s'agit ici des choix de cadrage, de profondeur de champ, d'angle de vue, de composition, de netteté ou de flou, de couleur ou pas, associé à la mise en scène, la pose..

Compétences demandées

Expérimenter, produire, créer :Utilisation des outils numériques de captation et de production de l'image.
Mettre en œuvre un projet : Confronter l'idée et la réalisation, ajuster.
Exposer l'œuvre et la pratique : Dire, partager sa démarche et sa pratique, écouter et accepter les avis divers et contradictoires. Présenter la composition d'une œuvre, identifier ses constituants plastiques en utilisant un vocabulaire descriptif approprié.



Douglas Gordon est né à Glasgow, en Écosse, en 1966. Son parcours artistique débute dans les années quatre vingt dix. Il est avant tout reconnu comme un artiste vidéo mais il travaille également à l'aide de photographies, de textes ou encore d'objets. Il s'inspire alors du cinéma, de la littérature, de la culture populaire et de sa propre histoire afin de créer des œuvres autour de la mémoire personnelle ou collective. Son travail parcourt également différents thèmes d'opposition comme la vie et la mort ; le bien et le mal ; l'innocence et la culpabilité ; la tentation et la peur.
Monster , 1997, Photographie, 95.3x127 cm National Gallery of Scotland, Edinburg
Dans cet autoportrait, il s'exhibe selon une double image : au naturel et défiguré, du moins déformé à l'aide de rubans de scotch.
 
Gilbert Garçin
Le paon, 1997 Tirage gélatino-argentique 50,8 × 61 cm
 

Dans cette intéressante série Self, Julie Kainabisa propose des autoportraits complétés d’éléments simples comme des coulures de cire colorée, du papier, des découpages, de la laine, ou du plastique.

On reconnaît des éléments propres au domaine de l’esthétique et à celui de la mode, ainsi qu’un travail autour des yeux de papier et de l’expression des émotions. Julie Kainabisa intitule elle-même sa série « Contemplation léthargique de l’humanité » et on ressent en effet comme un engourdissement contemplatif très bien rendu.

On peut voir plus de son travail sur Instagram .


 
Hommage à Freud, Jean-Michel JOURNIAC, photographies, 1972

 
Quand elle prend l’avion, Nina Katchadourian s’enferme dans les toilettes pour se prendre en photo avec son téléphone portable dans le style des peintures flamandes du 15e siècle.
 
Exaltant « le monde moderne, l’optimisme et le soleil », le travail de Martial Raysse se place d’emblée sous l’égide de l’esthétique pop. Souvent considéré au début des années 60 comme le plus pop des créateurs français, l’artiste affirme en toute provocation son credo : « L’art actuel, c’est une fusée dans l’espace. Les Prisunic sont les nouveaux musées d’art moderne. »La série des Tableaux à géométrie variable à laquelle appartient Life is so complex marque une césure dans son œuvre, un affranchissement vis-à-vis de l’esthétique bariolée du Pop art. Extrait d’un magazine de mode ou d’une publicité, le visage standardisé d’une icône sexy apparaît décomposé sur douze plaques de plexiglas rectangulaires. Ici, un œil en amande cerné de noir, là une bouche idéale peinte en rouge, plus loin l’ovale parfait d’un visage.

 
Le photographe Søren Solkær a passé ces dernières années à réaliser Surface, une série de portraits mis en scènes des artistes de street art les plus connus devant leurs oeuvres partout autour du monde et en a fait un livre.
 
Alma Haser réalise des portraits mélangés d’une façon complexe ou altérés par des tissages avec d’autres images, pour travailler sur les nuances de la notion d’identité. Cette photographe allemande basée à Londres a ainsi mélangé des images de jumeaux pour sa série « Within 15 Minutes », après avoir découpé chaque portrait à la façon d’un puzzle. Elle a pris une pièce sur deux sur chaque image pour composer deux portraits mixés, qui mettent en lumière à la fois les différences et les ressemblances des modèles