En immersion

IMMERSION

Fait de se retrouver dans un milieu étranger, sans contact avec le milieu d'origine



Votre réalisation traduira plastiquement votre compréhension de cette notion, dans la salle d'arts plastiques ou aux alentours.


Vous êtes libres et responsables du choix des moyens plastiques engagés.


1-Vous présentez le projet sous la forme la plus adaptée à votre idée et votre savoir-faire (maquette, représentation en perspective, visualisation 3D.. plans, photomontages..). Vous convoquerez tous les moyens permettant de visualiser au mieux votre projet.


2-Vous réalisez votre projet en l'adaptant si besoin aux contraintes liées au réel.


3-Votre réalisation sera éphémère, de quelques heures à quelques jours, en fonction du lieu, et des conditions matérielles. Vous gardez trace de votre intervention par les moyens de votre choix : photographies, témoignages, croquis..


Travail en binôme




Il s'agit de prendre conscience que toute œuvre d'art se crée et se donne à voir dans un espace .

A la fois le lieu d'intervention de l'artiste, de contemplation du spectateur, une expérience vécue par l'artiste et par le spectateur, il peut être exploité de multiples manières.

Interrogez la notion de milieu, d'espace, d'environnement, en cherchant des synonymes au terme d'immersion.


Cette proposition vous incite à imaginer l'espace réel comme un élément constitutif de votre réalisation, et de prendre conscience de ce que cela implique chez le spectateur .

Il vous est demandé de lui proposer une expérience sensible . Quelle expérience ensuite vous lui ferez éprouver ? De quel type d'immersion ? Sous quelles conditions et avec quels dispositifs ?


« L'espace est le lieu même de l'œuvre d'art, mais il ne suffit pas de dire qu'elle y prend place, elle le traite selon ses besoins, elle le définit, et même elle le crée tel qu'il lui est nécessaire. L'espace ou se meut la vie est une donnée à laquelle elle se soumet, l'espace de l'art est une matière plastique et changeante »

Henri Focillon, Vie des formes 1943


Repères de compréhension et de réussite

La réception du fait artistique : accentuation de la perception sensible de l'oeuvre, mobilisateur le corps et les sens du spectateur

Mon dispositif est il immersif : isoler le spectateur/l'amener dans un autre espace ?

Est-il adapté à l'espace d'accueil ?

Les moyens convoqués sont-ils adaptés à mon projet ?

L' idée, la réalisation et le travail de l'œuvre : modalités et moyens du passage du projet à la production artistique, diversité des approches : le projet de l'œuvre.

Mes documents de présentation permettent-ils de visualiser mon projet ? Les moyens choisis sont-ils adaptés et maîtrisés ?

Avons-nous pû porter notre projet jusqu'à son terme en prenant la mesure de son évolution, du projet initial jusqu'à sa réalisation ?

Liens arts plastiques/architecture : Environnement et usage de l'oeuvre

Avons-nous pris en compte les contraintes liées au réel, adapté notre projet à ces contraintes ?

ONGLET ATELIER - 28 11 2022
CORPUS 1
AXE DE TRAVAIL LIÉ AU PROGRAMME :
Présentation des pratiques, des productions plastiques et réception du fait artistique.
2/ Proposez une problématique croisant l'axe proposé et le corpus .
3/ Repérez et nommez les éléments d'analyse principaux en lien avec votre problématique ;
4/ Étayez le corpus de références complémentaires

Par groupe de 2
1 heure de travail en groupe
1 heure de partage, restitution face à la classe
Mise en ligne sur netboard


Sans titre, Barbara Kruger, 1994-1995 et 2014-2015, Sérigraphies de photographies, dimensions variables. Musée Ludwig, Cologne, Allemagne

L’espace est investi d’images et de phrases percutantes et injonctives. Le contraste entre les photographies en noir et blanc et le rouge vif, le caractère monumental de l’ensemble confèrent à l’installation une atmosphère oppressante. Le spectateur ne peut pas englober la totalité de l’image. Il explore les images en explorant le lieu. Son corps devient actif et ses actions lui permettent de mémoriser l’œuvre, de l’éprouver.
 
William Kentridge, vue d’installation de More Sweetly Play the Dance, 2015 à la Marian Goodman Gallery, New York, 2016, installation vidéo 8 canaux haute définition, 15 min, avec 4 porte-voix. Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Acheté en 2016. © William Kentridge avec la permission de la Marian Goodman Gallery. Photo : Cathy Carver

L’installation de William Kentridge fait intervenir 8 canaux vidéo et 8 écrans, disposés comme pour un parcours légèrement irrégulier sur 45 m de long. Les écrans ne sont pas en continuité absolue, ils sont plus ou moins avancés, plus ou moins en recul, dans un parcours « serpentin », pour reprendre le terme de W.K.. L’installation a été reprise de nombreuses fois, à Ottawa, au Canada, mais aussi à Arles, en Inde, au Mexique, en Afrique du sud… Selon le lieu, il s’agira de la regarder en étant assis et entouré sur 3 côtés (Ottawa), ou de suivre un parcours (Amsterdam), comme ci-dessous.

More Sweetly Play the Dance, encercle les spectateurs dans une parade de personnages apparemment sans fin. Véritable procession dansante de dessins animés et de vidéos, la frise longue de 35 mètres d’images et de son en mouvement nous invite à entrer dans une danse macabre tout en nous donnant l’occasion de réfléchir aux notions d’injustice et d’inhumanité.


Original link
Ernesto Neto, Nous nous sommes arrêtés ici à l'époque, 2002 Lycra, clou de girofle, curcuma, poivre , 450 x 600 x 800 cm

« Une colonnade en suspension, de souples voiles claires plongeant plus ou moins vers le sol en s'étirant sous le poids de grosses masses d'épices exotiques qui répandent leurs parfums subtils. C'est beau, ça sent bon, ça invite à circuler, à pénétrer, à toucher. » Ainsi généreusement Sylviane et Louis Lugrand leur première impression en découvrant l'œuvre d'Ernesto Neto (né en 1964), dont ils ont défendu l'achat dans le cadre du Pac.

Il est vrai que les installations de l'artiste brésilien, avec leurs couleurs, leurs parfums et la douce pesanteur que leur matière évoque, s'adressent avant tout aux sens . De grandes dimensions, elles sont comme des environnements qui sollicitent le corps entier. Certaines sont d'ailleurs pénétrables. Celle-ci, avec son odeur de clous de girofle et sa couleur de curcuma, évoque le plaisir de se promener dans les allées de marchés aux épices où l'on achète les précieux aromates, au poids, dans de petits paquets. En réveillant ces sensations voluptueuses, l'artiste renoue avec un art simple , « quelque chose comme un bon fauteuil » disait Matisse, qui rend la vie plus belle .

 
Yayoi Kusama, Dots Obsession, 1998, peinture, miroirs, ballons, adhésifs et air, 280 × 600 × 600 cm, inv. : 1999.2.7. Collection les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse. Photo. : Damien Aspé
En 1998, le musée des Abattoirs, dont l'ouverture est alors imminente, crée l'événement en présentant pour la première fois en France l'artiste japonaise Yayoi Kusama (Matsumoto, Japon, 1929). Elle crée pour l'exposition "Organic" (Palais des arts à Toulouse) une œuvre monumentale et jubilatoire : Infinity Mirrored Room – Dots Obsession. Cette œuvre entrera dans les collections des Abattoirs - Frac Midi-Pyrénées en 1999. Elle sera exposée à nouveau dans la rétrospective que le musée consacrera à l'artiste en 2002.

L'œuvre composée de miroirs et de "molécules" gonflées en suspens dans l'espace, dans un monde clos. Le reflet infini des miroirs, l'obsession des points appliqués sur des ballons aux formes organiques et de couleur rouge, troublent, fascinent et perturbent notre perception.

 

Glanzfeld
2011, Biennale de Venise
Lumière, dimensions variables
James Turrell est un artiste américain né en 1943 à Los Angeles dans une famille d'origine franco-irlandaise. Il vit et travaille à Flagstaff en Arizona, ainsi qu'en Irlande. Beaucoup de ses œuvres sont payées à la lumière. En 1965, il fut diplômé en mathématiques et en psychologie, au Ponoma College, Claremont, Californie. Puis il complète cette formation par des diplômes en Art , il École. Il participe en 1968 au programme "Art and Technology", mis en place par le "Los Angeles County Museum of Art" et collabore à des recherches avec un scientifique de la NASA,En 1969, il projette son premier «morceaux de projection» à Pasadena Art Museum, premières projections de lumière qui jetteront les fondations de son travail. Par la suite, l'utilisation de la lumière comme matériau fera de lui un artiste de renommée internationale. Après des études de psychologie et de mathématiques, il part étudier à l'université de Californie à Irvine et désert de l'Arizona (Roden Crater), qu'il transforme peu à peu en un gigantesque observatoire astronomique.
Son travail Depuis les années 60, les installations de Turrell nommées "environnements perceptuels" sont réalisées à partir de lumières naturelles ou artificielles. Son travail produit un décalage entre la perception visuelle et intellectuelle de l'espace. Il sollicite le sens des spectateurs et joue de leur perception, il la bouscule et la trompe. Il pose ainsi les fondements de sa démarche, c'est à dire d'agir sur la perception de l'espace, de prévenir une perception passive pour conduire le spectateur au dépassement de soi.
La manipulation de la lumière naturelle dans l'architecture est son thème de prédilection . James Turrell intervient dans les espaces architecturaux, et donne dans la plupart de ses œuvres l'illusion d'un tableau monochrome sortant de l'obscurité où le spectateur plonge le regard dans une « couleur-lumière insaisissable ».Son travail est, selon lui, initialement fondé sur « la lumière elle-même et sur la perception », défini son art comme un art « visuel » se substituant aux arts plastiques. En effet, il dit "Je ne suis pas un artiste de la lumière. Je suis plutôt quelqu'un qui utilise la lumière comme matériau afin de travailler le médium de la perception". Les œuvres de Turrell sont des invitations à une redéfinition de nos perceptions vers plus de tacticité. Son jeu préféré consiste à saturer l'espace avec tellement de couleur que les pièces et les murs se confondent sous la lumière. Une peinture de Turell, c'est une salle complète de lumière colorée.Duper l'oeil est un vieux jeu de l'art, et James Turell y joue à merveille par l'abstraction des formes et des couleurs réunies dans un espace temps tridimensionnel. James Turelle, artiste de notre temps, nous a donné un jeu magnifique des volumes assemblés sous la lumière et la couleur. L'objectif de Turrell n'est pas purement visuel, il est surtout mental et tactile. Le corps et l'esprit sont immergés, imprégnés dans la lumière même. Il travaille sur la sensation lumineuse. Dans ses oeuvres, Turell crée un monde nouveau, mêlant art, science et psychologie. Sculpter la couleur et ses ombres, analyser leurs incidences sur notre rapport avec la réalité physique constituant les principaux axes du travail de cet artiste américain.Il travaille sur la sensation lumineuse. Dans ses oeuvres, Turell crée un monde nouveau, mêlant art, science et psychologie. Sculpter la couleur et ses ombres, analyser leurs incidences sur notre rapport avec la réalité physique constituant les principaux axes du travail de cet artiste américain. Il travaille sur la sensation lumineuse. Dans ses oeuvres, Turell crée un monde nouveau, mêlant art, science et psychologie. Sculpter la couleur et ses ombres, analyser leurs incidences sur notre rapport avec la réalité physique constituant les principaux axes du travail de cet artiste américain.
 
Turell

 
Chiharu Shiota
Lettres de remerciements, 2013. lettres de remerciements , laine noire. exposition personnelle : Lettres de remerciements. Musée d'Art, Kochi, Japon. photos de Sunhi Mang.

Le travail de Chiharu Shiota se caractérise par un mélange de performances artistiques et d'installations spectaculaires. Elle utilise en les accumulant des objets comme des lits, des vieux châssis de fenêtre, des chaussures ou encore des valises. Elle explore ainsi les relations entre passé et présent. À cela s'ajoute parfois une dimension onirique par le tissage de véritables toiles d'araignées complexes et impénétrables, généralement en cordelette noire, parfois aussi rouge. La simplicité des matériaux rend d'autant plus fort l'impact des œuvres. Ses principales influences sont Christian Boltanski, Annette Messager et William Kentridge. Une grande part est laissée à l'improvisation.Les œuvres de Shiota sont éphémères, mais elle vise à laisser une impression durable.
 
Martin Creed
La moitié de l'air dans un espace donné
Ballons aériens
Dimensions variables
A partir de 1998
D'abord créée en 1998 avec des ballons blancs puis refaite plusieurs fois, Half the Air in a Given Space est une installation interactive de l'artiste britannique Martin Creed, composée de centaines ou de milliers de ballons de la même couleur. Comme son nom l'indique, la moitié du volume d'une pièce est remplie de ballons gonflés à l'air, puis les visiteurs sont encouragés à traverser. « Il est important pour moi », dit Creed, « que la situation soit normale, que, comme d'habitude, l'espace soit plein d'air ; c'est juste que la moitié [est] à l'intérieur des ballons.Destinée à évoquer un sentiment de célébration et de souvenir de l'enfance, selon l'auteur, et à prendre conscience de la matétialité de l'air, cette installation immersive touhe le spectateur, au sens propre comme au figuré. 9 000 ballons géants en ou qui remplissaient la moitié d'une galerie de huit pieds de haut au Nasher Center de Dallas. Pour avoir une idée de ce que l'on ressent à l'intérieur de la pièce, Anna Merian du Dallas Observer a écrit : "Les gens n'arrêtaient pas d'émerger des ballons et de s'effrayer les uns les autres - on se sentait totalement seul et puis soudain, un visage doré par le reflet apparaissait et vous vous souriiez timidement, avant de recommencer à s'agiter.
En pénétrant dans l'installation, le spectateur n'est pas certain d'arriver à se diriger ni même de trouver la sortie.


 
6 Exposer Rep Res Livret