décalquer le réel
Seconde
Matériel: feutre, plaque de plexiglas.
Décalquer : reproduire une image à l'aide d'un papier transparent, par superposition.
Le réel : ici, l'espace réel, c'est à dire le monde qui m'entoure.
Dans sa recherche de représentation du réel, l'Artiste s'est retrouvé confronté à une difficulté. Représenter de façon réaliste le monde par une image nécessite d'aplatir ses trois dimensions sur une surface plane. La perspective est donc une méthode qui consiste à donner un effet de profondeur à l'image.
Diverses civilisations, avant la Renaissance ou ailleurs qu'en Europe, ont utilisé un système de perspective plus ou moins présenté formalisé.
Quelques astuces pour la plupart des problèmes de la simple observation ont été employées. Ces procédés sont les plus simples et les plus anciens dispositifs perspectifs connus :
- La technique du proche et du lointain consiste à représenter les objets les plus proches de l'observateur au premier plan afin qu'ils semblent plus grands que les objets éloignés situés à l'arrière plan.
- Le visible et le caché : le fait de cacher une partie des objets les plus éloignés derrière ceux du premier plan pour les faire passer derrière renforce aussi l'effet de profondeur.
- La superposition : les objets les plus éloignés semblent "monter" dans la feuille alors que ceux qui sont proches de nous sont situés en bas de l'image
La grotte ornée du Pont d'Arc, grotte Chauvet, est une grotte ornée paléolithique située sur le territoire de la commune de Vallon-Pont-d'Arc (sud de l'Ardèche, France). Découverte en 1994, elle fait partie d'un ensemble de grottes ornées attribuées au Paléolithique supérieur (37 000 à 28 000 ans avant le présent).
Panneau des lions, détail.
Dès la préhistoire, les peintres ont tenté d'inclure la profondeur à leurs dessins : sur ce détail par exemple, nous pouvons repérer quelques éléments de perspective : superposition de formes: les éléments au second plan sont partiellement cachés, et étagement en hauteur pour les éléments les plus lointains.
TOMBE DE NEBAMON Londres, British Museum 64cm X 73 cm – Peinture sur stuc, pigments naturels Origine : Thèbes Ouest (Haute -Egypte) - Nouvel Empire Règne de THOUTMÔSIS IV (XVIIIème dynastie)
Vous pourrez trouver sur le site du musée une animation présentant en 3D la tombe de Nebamon.
NEBAMON était le régisseur de l'épouse royale de THOUTMÔSIS IV 1479-1425), NEBETOU.
Le jardin de Nebamon est représenté de façon à rendre compte le plus possible de sa réalité. Le peintre doit conserver de manière fidèle ce qui constituait la vie du défunt, il fait donc figurer tous les éléments qui se trouvent dans le jardin terrestre de Nebamon. Les artisans égyptiens avaient une autre façon de représenter l'espace que celle que nous utilisions : ils ne tenaient pas compte de ce qu'ils voyaient, mais de ce qu'ils connaissaient. Il représente de manière méthodique le jardin et son bassin et tout est encore parfaitement discernable. Les couleurs ont un peu passé, les arbres ont perdu leur teinte initiale mais leur forme permet de reconnaître leur espèce. L'artiste a représenté le bassin vu d'en haut.Dans le plan d'eau les carpes sont montrées de profil car cela permet leur identification.
Guo Xi, Début de printemps.
Rouleau vertical, daté 1072.
Encre et couleurs légères sur soie. 158,3 × 108,1 cm.
Musée national du palais, Taipei
Les peintres chinois représentent l'espace depuis longtemps. La peinture de paysage est un genre à part entière dans cette culture. En effet lorsqu'en occident, le paysage n'est que le décor accessoire d'une narration dans les peintures, le shanshui (montagne-eau) , a la nature comme sujet, et la recherche de la communion avec celle ci, selon les préceptes du taoïsme. Il arrive que les peintres s'isolent pendant des semaines dans les temples perdus dans les montagnes, et de retour dans leur atelier, ils réalisent des paysages à l'encre et au pinceau, travaillant d'un seul jet, de mémoire.
L'illusion de la profondeur est créée grâce aux dégradés de valeur de plus en plus clairs, délayés, des brumes qui arrondissent les formes. Comme le fera Léonard de Vinci et les peintres de la Renaissance 400 ans plus tard, avec le sfumato, appelé aussi perspective atmosphérique.
Le détail d'une gravure de Dürer, représentant son invention : le perspectographe, d ans son ouvrage "Instructions pour la mesure à la règle et au compas" édité en 1525. Il analyse et développe la nouvelle théorie de la perspective et présente se machines à dessiner en perspective, sous la forme de gravures.
Un perspectographe est un appareil mécanique permettant de tracer une vue perspective. Celle-ci dépend de différents facteurs : points de fuite et position de l'observateur .En observant où les « lignes » du modèle coupent celle du quadrillage sur la vitre, le peintre a seulement à reporter ce qu'il voit sur une feuille quadrillée .
Le perspectographe fut inventé au début de la Renaissance par Dürer (1471-1528), sur l'appelle aussi la « fenêtre de Dürer ». Albrecht Dürer est un artiste qui a beaucoup voyagé, connu un grand succès et réellement pensé l'art. Héritier d'une tradition nordique, il a intégré les avancées italiennes de son temps pour devenir un artiste renommé de son vivant. Peintre à la cour des Habsbourg, graveur, aquarelliste, ambassadeur, théoricien, passionné de sciences, notamment de mathématiques et de géométrie...
Cet instrument, composé d'un cadre en bois et d'une vitre quadrillée, est semblable à une fenêtre. Le peintre place ce cadre devant la scène qu'il veut représenter. Le peintre regarde la scène à travers un « œilleton », bâton se finissant par un cercle de bois à travers lequel le peintre regarde en clignant d'un œil.
Si ce mode de représentation permet de créer des images très réalistes, elles ne le sont pas totalement dans la mesure ou il s'agit d'une vision monoculaire et fixe, à l'instar d'un appareil photo.
Il propose une transcription rationnelle et géométrisée au moyen d'outils de d'un système. Ce n'est donc pas une fidèle reproduction du réel.
Ce type de construction de l'espace dans la représentation va accompagner l'art occidental jusqu'à la fin du XIX ème siècle.
Avec l'ouverture sur le monde liée aux moyens de locomotion et de communication) et l'invention de la photographie, on va relativiser ce système pour mieux s'en affranchir. Mais c'est une autre histoire...!
Piero Della Francesca – La cité idéale, entre 1480 et 1490, dit aussi panneau d'Urbino, 67,5 × 239,5 cm.
Œuvre conservée à la Galleria Nazionale delle Marche, Urbino (Italie).
C'est une commande du duc d'Urbino.
La ville est construite autour d'une perspective à point de fuite central, placée au centre de la porte de la rotonde dit aussi tempietto. La porte est entrouverte, le point n'est donc pas visible, la ligne d'horizon non plus (aucun repère) de par la saturation des architectures autour. La porte entr'ouverte annonce une sorte d'infini, ce qui peut suggérer que l'espace n'a aucune limite... et inhibe le progrès et la force de la ville (symbole politique). Il s'agit d'une représentation essentiellement architecturale en effet, aucune présence humaine visible. Deux margelles de puits (une à droite, une à gauche) complètent le tableau sur un sol carrelé de motifs géométriques.Quelques plantes transparaissent des terrasses ou des rebords de fenêtre et deux pigeons, sur une corniche à droite, sont les seules traces du vivant dans le décor proche (qui se composent malgré tout de nombreuses portes et fenêtres ouvertes ou entrebâillées). Au loin, des collines arborées et un pic montagneux habillent le fond sur un ciel dégradé de blanc au bleu vers le haut avec quelques traces de nuage. À nouveau Piero démontre sa maîtrise de l'espace où la nature est réduite à peu d'éléments comme le ciel et une colline au loin. L'absence de l'homme valorise l'architecture sont les seules traces du vivant dans le décor proche (qui comprennent malgré tout de nombreuses portes et fenêtres ouvertes ou entrebâillées).Au loin, des collines arborées et un pic montagneux habillent le fond sur un ciel dégradé de blanc au bleu vers le haut avec quelques traces de nuage. À nouveau Piero démontre sa maîtrise de l'espace où la nature est réduite à peu d'éléments comme le ciel et une colline au loin. L'absence de l'homme valorise l'architecture sont les seules traces du vivant dans le décor proche (qui comprennent malgré tout de nombreuses portes et fenêtres ouvertes ou entrebâillées). Au loin, des collines arborées et un pic montagneux habillent le fond sur un ciel dégradé de blanc au bleu vers le haut avec quelques traces de nuage. À nouveau Piero démontre sa maîtrise de l'espace où la nature est réduite à peu d'éléments comme le ciel et une colline au loin.L'absence de l'homme valorise l'architecture de l' espace où la nature est réduite à peu d'éléments comme le ciel et une colline au loin. L'absence de l'homme valorise l'architecture de l' espace où la nature est réduite à peu d'éléments comme le ciel et une colline au loin. L'absence de l'homme valorise l'architecture
La flagellation du Christ
Piero della Francesca
Piero della Francesca
Entre 1444 et 14781
Tempera sur bois de peuplier
58,4 × 81,5 cm
Galleria Nazionale delle Marche, Urbino (Italie)
Célèbre pour sa maîtrise absolue de la perspective, sa complexité géométrique et symbolique en fait l’une des œuvres les plus commentées de l’histoire de l’art. Elle a été créée sous le mouvement de la Première Renaissance.
La composition est rigoureusement organisée. Le tableau est séparé en deux scènes par une colonne qui soutient l'espace où a lieu la flagellation : à gauche, au fond d’une loggia, une scène représentant la flagellation du Christ et à droite, au premier plan, un groupe de trois personnages. Les deux scènes sont éclairées chacune depuis une direction différente : depuis la gauche pour le groupe de droite, et depuis la droite pour le groupe du fond situé à gauche. Les ombres sont discrètes.
La géométrie stricte de cette représentation en perspective (proportions des corps, plans successifs, lignes de fuite, architectures) associe deux espaces et deux temporalités différentes. Au fond à droite, une scène issue de l'iconographie de l'histoire chrétienne, alors qu'au premier plan, les trois pêrsonnages sont vétus selon l'époque de la Renaissance.
Pérugin, Christ remettant les clés à saint Pierre , 1481-1482, ( Chapelle Sixtine ). Le bâtiment central est à peu près centré. L'artiste a manifestement utilisé le carrelage pour aligner les épaules des personnages excentrés. Les points de distance se présentent au-delà de la limite du tableau, à une distance du milieu de 0,85 fois la largeur du tableau, correspondant à un angle de champ de 100°. Le tableau, de 5,5 m de large, est construit pour être vu dans l'axe à une distance de 4,5 m .
La PERSPECTIVE LINÉAIRE
Le principe de la perspective linéaire se développe au début du XVe siècle, dans le milieu intellectuel et artistique de Florence. Cette invention est attribuée aux Florentins Leon Battista Alberti, architecte, artiste et homme de lettres et Philippo Brunelleschi , architecte et sculpteur.
La perspective linéaire (également appelée perspective conique ou centrale ou albertienne) est la forme la plus générale de la projection des volumes sur une surface. Les techniques de dessin utilisées s'appuient sur les propriétés mathématiques de la projection centrale de l'espace sur un plan.
Pour sa construction, l'artiste effectue la construction à la règle et au compas ou calcule la position des lignes principales, et si nécessaire de chaque point de l'espace, connaissant le point d'observation du sujet, le point d'observation du tableau et les dimensions de celui-ci.
Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Perspective_linéaire
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