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La Finlande a un réseau de caméras installées tout le long de son réseau routier pour permettre aux gens de visualiser les conditions météorologiques et de trafic avant de prendre le volant. Les caméras prennent une image toutes les 12 minutes et elles sont disponibles sur ce site jusqu’à ce qu’elles soient effacées au bout de 24h. Depuis 2012 l’artiste finlandais Tatu Gustafsson réalise des autoportraits en utilisant ces caméras, il en trouve d’abord une puis se place devant pendant assez longtemps pour être sur d’apparaître sur au moins une image. Ayant intensifié cette démarche depuis septembre de l’an dernier en y consacrant au moins une semaine par mois il a déjà réussi à se faire photographier par plus de 120 caméras.
 
 
 
Le photographe Søren Solkær a passé ces dernières années à réaliser Surface, une série de portraits mis en scènes des artistes de street art les plus connus devant leurs oeuvres partout autour du monde et en a fait un livre.
 
 
 
Les ambassadeurs
Hans Holbein le Jeune 1533 huile sur panneaux de chêne 207 × 209 cm
Les Ambassadeurs est un double portrait de Jean de Dinteville bailli de Troyes, seigneur de Polisy et ambassadeur français et Georges de Selve ecclésiastique, érudit et diplomate français, peint par Hans Holbein le Jeune en 1533, actuellement conservé à la National Gallery de Londres. Le tableau est signé et daté en bas à gauche, dans une zone d'ombre : IOANNES HOLBEIN PINGEBAT 1533. Cette huile sur bois qui assemble dix panneaux de chêne, est, par ses dimensions (207 × 209,5 cm), l'œuvre la plus ambitieuse de la carrière de Hans Holbein le Jeune. Considérée comme pionnière du genre du portrait double en Europe du Nord, elle peut être vue comme une célébration des valeurs de l'humanisme du xvie siècle, notamment en raison de la portée symbolique des objets présentés sur l'étagère double de la partie centrale. Mais elle reste surtout célèbre pour contenir, au premier plan, une des plus spectaculaires anamorphoses de l'histoire de la peinture : une forme évoquant un os de seiche2 se révèle, depuis un point de vue oblique, être un crâne humain, caractéristique des vanités de la Renaissance.
 
Lorsque l’on arrive au Grand Palais, nous sommes face à un grand mur de boîtes rouillées. Derrière celui-ci, l’intérieur du Grand Palais: immense, froid avec comme fond sonore des battements de cœur. Sur le sol sont disposés des carrés de vêtements délimités par des poteaux métalliques. Au fond de la salle culmine un monticule d’habits surplombé par une grue à 25 mètres du sol, qui vient les piocher, les soulever et les laissent ensuite retomber.
Christian Boltanski évoque dans cette installation monumentale mémoire et histoire collective. Ce grand amas de vêtements piochés par une grue n’est pas sans rappeler les tas d’habits juifs que les Nazis empilaient séparément des corps durant la Shoa. Les 42 carrés de vêtements au sol nous évoquent des tombes, tel un immense cimetière. De plus si nous nous plongeons dans le passé de Christian Boltanski nous découvrons que de nombreux membres de sa famille on été déportés durant la seconde guerre mondiale. Cette partie de son histoire est un moteur pour son travail , il aborde régulièrement les thématiques de l’histoire, la mémoire et la mort. L’installation Personnes n’en fait pas exception et dès lors que nous déambulons à l’intérieur nous ressentons une atmosphère austère. Le thème de la mort est d’ailleurs clairement affirmé , Christian Boltanski précisera en parlant de la grue: « Pour moi, c’est le doigt de Dieu qui prend la vie, qui tape au Hasard… ». Réalisée en hiver, sans chauffage, le visiteur est immergé dans une atmosphère hostile, glacée, les sensations et émotions qu'il éprouve ne sont pas agréables. C’est justement l’objectif de Christian Boltanski, faire éprouver des émotions, qu’elles soient positives ou négatives, en sollicitant tous les sens du spectateur. Ainsi la température, le son du battement des cœurs, l'odeur des vêtements, sont les constituants de l'œuvre, comme le seraient formes, couleurs, lignes. Ces éléments sont porteurs de sensations, d'émotions et de signification.

Le titre « PERSONNES » prend un double sens pour cette installation, « PERSONNES» signifie d’une part, l’absence, le vide, qui correspond aux vêtements sans corps. Mais on peut aussi y voir la présence des milliers de personnes à qui appartiennent les vêtements, et dont on peut entendre les battements de cœur résonner sous les nefs. Entre mémoire collective et intime.

 
Cindy Sherman
Sans titre"224
Moma New York
613 fois Cindy Sherman!

Un protocole immuable

D’abord bricolé, désormais ultra-sophistiqué – comme le suggère la panoplie de filtres envahissant son profil Instagram aujourd’hui suivi par trois cent mille abonnés – son protocole de création est, pour l’essentiel, resté inchangé : dans l’intimité de son studio, Cindy Sherman agit seule. À l’abri des regards, elle se pousse à bout, se met hors d’elle, en vis-à-vis. Photographe et modèle donc, mais encore coiffeuse, maquilleuse, costumière, accessoiriste, cette femme orchestre n’a besoin de personne. Paradoxe parmi d’autres, c’est dans cette solitude que jaillit la foule : isolée, elle peut être plusieurs et réunir les conditions d’apparition de l’image. Au commencement, une intuition, ou plutôt l’idée d’une situation – un décor, une attitude, une silhouette, une expression – qu’elle emprunte à un film, une image, un reportage, une publicité, un tableau, un souvenir. Un faisceau d’indices, une grille de références qui rendent chaque composition aussi familière qu’impénétrable.