Portrait : œuvre picturale, sculpturale, photographique ou littéraire représentant une personne réelle ou fictive, d’un point de vue physique ou psychologique.
Les portraits ont différentes fonctions, au-delà de la volonté de perpétuer le souvenir d’une personne et de vouloir créer une image historique du commanditaire, le portrait a souvent une fonction immédiate de représentativité. Il exprime souvent le désir d’ubiquité, à usage politique ou religieux. Pendant longtemps, on a pensé que le portrait devait être l’exercice de figuration le plus mimétique, mais l’étude attentive de son histoire a pour le moins modéré ce jugement. Pour Étienne Souriau, Vocabulaire esthétique 1990 : Au sens général, représentation d’une personne ; mais la définition du portrait comme concept esthétique appelle quelques précisions. Dans les arts plastiques, portrait se dit pour une œuvre en deux dimensions, peinture ou dessin. Le portrait est donc une interprétation et transcription pour rendre l’apparence extérieure d’une personne, quel que soit le degré de réalisme. Bien qu’uniquement visuel, le portrait peut rendre très sensible la personnalité intérieure du modèle, par de nombreux indices tels que la pose, l’expression de la physionomie, etc. Selfie : autoportrait photographique (narcissique) pris dans un contexte social, festif ou touristique avec un smartphone.

Une sélection d'oeuvres d'art pouvant être rattachées, croisées, comparées, avec vos propositions plastiques.
Attention, liste non exhaustive! Vous pouvez en ajouter , au fil de vos découvertes, en prenant bien soin de les légender: titre, nom de l'auteur, date de réalisations, données techniques et lieu de conservation, et éventuellement une courte présentation de la démarche de l'artiste, associé à une petite description de l'œuvre choisie.
Un portrait du Fayoum, entre le premier et le quatrième siècle ap. JC, Egypte romaine encaustique sur bois de cèdre. Musée du Louvre, Paris. Découverts dans la région du Fayoum (actuelle Lybie), dans des sarcophages, insérés dans les bandelettes des momies à l'emplacement des visages des défunts, les
« portraits du Fayoum » sont les seuls spécimens de peinture sur bois qui subsistent de l'Antiquité. Ce sont les portraits peints les plus anciens jamais découverts. Ils éclairent les mutations profondes qui s'opèrent dans l'empire romain. Réalisés de leur vivant, leur fonction sacrée leur permettait de se présenter à Anubis, le dieu des morts, pour atteindre le royaume de l'occident, un peu à l'instar d'un passeport pour l'éternité. le nom des personnes était inscrit en dessous, à même les bandelettes. D'ailleurs, le cadrage et la pose peuvent faire penser à nos photos d'identités. Le nom latin de ces objets: imago...! Ce qui a donné naissance à image, imaginer, imaginaire, imagination..
 
 
 
Hippolyte Bayard a inventé en 1839 un procédé photographique en positif direct ( comme le Polaroid ) à la même époque que Daguerre inventait le daguerréotype, deux techniques photographiques différentes étaient donc inventée en France séparément à quelques jours d’intervalle, mais pour des raisons d’amitié, de technologie et de politique l’état français reconnut quasi-exclusivement le daguerréotype. Pour exprimer sa frustration Hippolyte Bayard en octobre 1840 se met en scène en noyé sur une photographie : Mais j’ignorais que pour inventer son procédé photographique puis réaliser cette image, Hippolyte Bayard a fait des tests, qu’il a consignés dans un carnet, et parmi ces essais on trouve des portraits qu’il a réalisé de lui même au printemps 1839, soit 6 mois avant le portrait de Cornélius

 
Robert Cornelius (1809–1893) est un photographe américain né aux Pays-Bas, intéressé par la chimie, il travaillait à améliorer le daguerréotype lorsqu’il prit ce portrait de lui même devant la boutique familiale au mois d’octobre 1839. Cette photo est à la fois le premier portrait et le premier autoportrait photographique

 
Cette photographie a été prise par Louis Daguerre en 1838 Boulevard du Temple à Paris. C’est la première photo à montrer un être humain.
A l’époque, à cause de la très faible sensibilité des Daguerréotype et la faible ouverture des optiques il fallait plusieurs dizaines de minutes d’exposition, la circulation et les passants sont donc flous et invisible comme sur toutes les images de l’époque alors que ce personnage en bas à gauche qui se fait cirer ses chaussures est resté immobile assez longtemps pour apparaitre sur l’image.

 
Eugène Atget, Au Tambour, 63 quai de la Tournelle Tirage entre 1908 et 1913 d'après négatif de 1908 Photographie positive sur papier albuminé, d'après négatif sur verre au gélatino-bromure. Épreuve : 21,1 x 16,8 cm © Bibliothèque nationale de France Eugène Atget est un photographe des tous débuts de la photographie. Il parcourt Paris pour réaliser des images de la ville. A l'époque, les temps de pose étaient encore trop longs pour fixer les éléments mobiles. Les personnages, apparaissent flous, évanescents comme autant de fantômes. Il n'y a pas de portraits connus de cet artiste, mais son image apparait dans les reflets des devantures des magasins qu'il a photographiées, comme dans celle ci.
 
August Sander
Artiste de cirque 1926 - 1932 Epreuve gélatino-argentique 30 x 24 cm Tirage de 1979 par Gunther Sander Cabinet de la photographie, Centre Pompidou, Paris
 
Electrostimulation électrique, Guillaume DUCHENNE DE BOULOGNE, photographies, 1854 Guillaume-Benjamin Duchenne, surnommé Duchenne de Boulogne ( 1806 – 1875 ), est un médecin neurologue français qui en 1833 commence à expérimenter l’usage thérapeutique de l’électricité. Il utilise du courant alternatif pour stimuler certains muscles individuellement grâce à des électrodes qui appliquent le courant sur la peau à un endroit précis sans douleurs grâce à un système qu’il a inventé et découvre ainsi plusieurs affections comme la myopathie de Duchenne qui porte son nom. Il est aussi le premier à avoir découvert tous les muscles du visage et comment ils créent les expressions. Il découvrit notamment qu’un vrai sourire de bonheur utilise à la fois les muscles du visage et ceux des yeux. En plus de l’électricité il était un grand utilisateur de la photographie dont il s’est servi pour cataloguer toutes les expressions possibles du visage, parfois en utilisant un sujet qui avait les traits paralysés et dont l’expression ne pouvait changer que grâce à l’électricité. Ces images seront publiées dans un de ses livres publié en 1862 intitulé « Mécanisme de la physionomie humaine, ou Analyse électrophysiologique de l’expression des passions applicable à la pratique des arts plastiques ».

 
Imogen Cunningham Self-portrait in 1863 Costume, 1909